La France risque-t-elle d'être insolvable ?
Actuellement, la notation de la France par les agences de notation est loin d’être déclarée insolvable. Mais la situation peut-elle changer et quand ? Dans les premiers temps d’existence des agences de notation, c’était les créanciers qui les finançaient. Puis le système a changé et il a été décidé que ce sont les entreprises concernées, débitrices, qui paient pour se faire noter. Le système est pervers car les agences de notation peuvent avoir tendance à sous-évaluer les produits financiers. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit lors de la crise de 2008 des subprimes.
En conclusion – et c’est ce qui nous intéresse – que vaut la notation de la France ? A première vue, ce n’est pas brillant et si nous avions à la noter en restant objectif, nous serions tentés de mettre une très mauvaise note, vu le niveau pharaonique de son endettement (3200 Md€, soit 110% du PIB). Et pourtant elle reste dans une zone de notation tout à fait acceptable. La raison est simple, et on le devine facilement : le facteur politique passe avant le facteur financier.
Or, deux événements se sont produits ces derniers temps. Tout d’abord la transformation du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’UE) en décembre 2023 : le Parlement européen vote « la création d’un conseil politique transatlantique sous la direction des responsables de la politique étrangère des Etats-Unis et de l’Union Européenne » et décide de « poursuivre la coopération essentielle entre l’Union Européenne et les Etats-Unis, quels que soient les résultats électoraux de part et d’autre de l’Atlantique » ! (Lectures Françaises d’octobre 2024). Le deuxième événement est l’arrivée de Trump au pouvoir.
L’exemple de l’OTAN, dont les Etats-Unis sont membres, confirme que, loin de mettre sur un pied d’égalité les divers membres, ce sont les Etats-Unis qui dirigent. Il en ira de même pour cette soi-disant coopération. En conséquence – et l’agressivité de Trump vis-à-vis du Danemark, du Canada et de Panama est pour nous un avertissement – la probabilité est forte (c’est un euphémisme !) que Trump mènera le même genre de politique agressive vis-à-vis de l’Union Européenne.
Selon son habitude, il préférera les contacts bilatéraux plutôt que de traiter directement avec l’UE. En clair, c’est la négation de l’UE fondée sur la base du traité de Maastricht ! Comme, par ailleurs, il est en voie de régler le problème de l’Ukraine en trouvant une entente avec Poutine, c’est le dépeçage pur et dur de l’Europe qui est en vue, à commencer par la France, maillon faible qu’il sera facile de mettre à genoux.
En effet, si Trump pousse sa logique jusqu’au bout, il doit désintégrer l’UE. Et quoi de mieux pour cela que de ruiner celui des deux piliers de l’UE qui est le plus faible, c’est-à-dire la France. Il suffit pour cela qu’il fasse pression sur les agences de notation. Chaque dégradation de la note pousse les banques à augmenter leur taux d’intérêt. Actuellement, le service de la dette coûte déjà environ 50 milliards d’euros par an, soit le même ordre de grandeur que le budget de la défense nationale de 2024 (47 Md€) et pas loin de celui de l’Education Nationale pour la même année (63 Md€). Il suffit que la note Moody’s s’abaisse de quelques points pour que le service de la dette double et passe à 100 Md€ ! Ce qui atteint un niveau tel que la France soit obligée de se déclarer en cessation de paiement.
Quelles en seraient les conséquences ? Du point de vue interne, une cessation de paiement est très douloureuse pour un pays. En effet, le FMI prend la main et impose à la population concernée une baisse drastique de son niveau de vie et ce pendant plusieurs années, quatre ou cinq comme ordre de grandeur. Quant à la situation externe, c’est l’écroulement de l’UE, ce qui contribue à la récession. Les Etats-Unis auront gagné : ils seront durablement débarrassés d’un concurrent gênant et pourront le piller allègrement, ce qu’ils font déjà en Ukraine.
Comment pouvons-nous éviter cette catastrophe ? Malheureusement, il est bien tard pour y penser. Cela semble inéluctable. Tout ce que nous pouvons faire, c’est nous structurer pour être unis face à l’adversité.
En conclusion – et c’est ce qui nous intéresse – que vaut la notation de la France ? A première vue, ce n’est pas brillant et si nous avions à la noter en restant objectif, nous serions tentés de mettre une très mauvaise note, vu le niveau pharaonique de son endettement (3200 Md€, soit 110% du PIB). Et pourtant elle reste dans une zone de notation tout à fait acceptable. La raison est simple, et on le devine facilement : le facteur politique passe avant le facteur financier.
Or, deux événements se sont produits ces derniers temps. Tout d’abord la transformation du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’UE) en décembre 2023 : le Parlement européen vote « la création d’un conseil politique transatlantique sous la direction des responsables de la politique étrangère des Etats-Unis et de l’Union Européenne » et décide de « poursuivre la coopération essentielle entre l’Union Européenne et les Etats-Unis, quels que soient les résultats électoraux de part et d’autre de l’Atlantique » ! (Lectures Françaises d’octobre 2024). Le deuxième événement est l’arrivée de Trump au pouvoir.
L’exemple de l’OTAN, dont les Etats-Unis sont membres, confirme que, loin de mettre sur un pied d’égalité les divers membres, ce sont les Etats-Unis qui dirigent. Il en ira de même pour cette soi-disant coopération. En conséquence – et l’agressivité de Trump vis-à-vis du Danemark, du Canada et de Panama est pour nous un avertissement – la probabilité est forte (c’est un euphémisme !) que Trump mènera le même genre de politique agressive vis-à-vis de l’Union Européenne.
Selon son habitude, il préférera les contacts bilatéraux plutôt que de traiter directement avec l’UE. En clair, c’est la négation de l’UE fondée sur la base du traité de Maastricht ! Comme, par ailleurs, il est en voie de régler le problème de l’Ukraine en trouvant une entente avec Poutine, c’est le dépeçage pur et dur de l’Europe qui est en vue, à commencer par la France, maillon faible qu’il sera facile de mettre à genoux.
En effet, si Trump pousse sa logique jusqu’au bout, il doit désintégrer l’UE. Et quoi de mieux pour cela que de ruiner celui des deux piliers de l’UE qui est le plus faible, c’est-à-dire la France. Il suffit pour cela qu’il fasse pression sur les agences de notation. Chaque dégradation de la note pousse les banques à augmenter leur taux d’intérêt. Actuellement, le service de la dette coûte déjà environ 50 milliards d’euros par an, soit le même ordre de grandeur que le budget de la défense nationale de 2024 (47 Md€) et pas loin de celui de l’Education Nationale pour la même année (63 Md€). Il suffit que la note Moody’s s’abaisse de quelques points pour que le service de la dette double et passe à 100 Md€ ! Ce qui atteint un niveau tel que la France soit obligée de se déclarer en cessation de paiement.
Quelles en seraient les conséquences ? Du point de vue interne, une cessation de paiement est très douloureuse pour un pays. En effet, le FMI prend la main et impose à la population concernée une baisse drastique de son niveau de vie et ce pendant plusieurs années, quatre ou cinq comme ordre de grandeur. Quant à la situation externe, c’est l’écroulement de l’UE, ce qui contribue à la récession. Les Etats-Unis auront gagné : ils seront durablement débarrassés d’un concurrent gênant et pourront le piller allègrement, ce qu’ils font déjà en Ukraine.
Comment pouvons-nous éviter cette catastrophe ? Malheureusement, il est bien tard pour y penser. Cela semble inéluctable. Tout ce que nous pouvons faire, c’est nous structurer pour être unis face à l’adversité.
Formons partout des groupes de résistance